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Massacre: August 1572
Devant le Louvre
Bien que Dubois n’ait pas été témoin du meurtre, il représente le corps de l’amiral de
Coligny, d’abord défenestré de son hôtel particulier, ensuite décapité et émasculé devant
trois chefs catholiques, puis finalement traîné nu, pour être emmené sur la colline de La
Villette, au gibet de Montfaucond. À gauche, il dépeint Catherine de Médicis sortant du
palais du Louvre, toute habillée de noir, pour examiner un empilement de cadavres dénudés
détail
La topographie, manipulée, est adaptée au désir de montrer ensemble les lieux principaux de cette tragédie. On reconnaît à
gauche l'église du couvent des Grands-Augustins (aujourd’hui disparue) sonna le tocsin qui déclencha les tueries, la Seine et
le pont des Meuniers. Au centre à l'arrière-plan, le Louvre et, devant le bâtiment, Catherine de Médicis la veuve noire,
principale instigatrice des massacres. Au centre au second plan, l'hôtel particulier dans lequel l’amiral de Coligny, chef du parti
protestant, est tué avant d’être défenestré, décapité et émasculé. Réunis autour de son cadavre, les chefs du parti catholique,
les ducs de Guise et d’Aumale et le chevalier d’Angoulême.À droite à l'arrière-plan, la porte Saint-Honoré et, sur la colline de La
Villette, le gibet de Montfaucon, le corps de l'amiral sera pendu par les pieds. Rassemblant plus de 150 figures, l’œuvre est
un véritable catalogue de la cruauté en période de guerre civile. Femme enceinte éventrée (à droite du tableau au second plan),
enfants traînant un nourrisson au bout d’une corde (au second plan au centre, à droite du pont des Meuniers), femme
embrochée sur une pique de rôtisseur (juste derrière les enfants traînant le nourrisson), cadavres dénudés et empilés
(notamment aux pieds de Catherine de Médicis), maisons pillées (derrière les chefs catholiques). Le roi Charles IX tire à
l’arquebuse sur ses propres sujets depuis une fenêtre du Louvre (probablement de la tour de gauche du bâtiment). Ce tableau
est tout à fait exceptionnel en raison de la qualité de son exécution, mais aussi parce que les représentations contemporaines
des massacres de la Saint-Barthélemy sont très rares. Il porte la signature du peintre François Dubois, protestant d’Amiens
réfugié à Genève après les massacres.
Le Louvre 1420
Très Riches Heures du Duc de Berry, détail de la miniature du mois
d'octobre, attribuée aux frères de Limbourg.
Porte de Saint-Honoré en 1590, construite en 1340 sous Charles V, elle menait
vers Saint-Germain-en-Laye. Il est fort probable qu'il n'y avait pas autant
d'habitations en 1429. La porte a été détruite en 1636. Au dessus on trouve le
Louvre alors forteresse, puis sur la gauche avec les deux "pendus" il s'agit du
marché aux pourceaux Jeanne d'Arc fut blessée par un tir d'Arbalete, voir son
Historique